Association Républicaine Poulain-Corbion

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Pierre OGE : notice biographique

                   Pierre Marie François OGÉ, fils de Pierre Marie OGÉ

                Né à Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) le 24 mars 1849. Mort à Paris, le 5 juin 1913.

 

Portrait Photo Pierre Ogé Statuaire né à St-Brieuc.jpg

 

Pierre OGÉ reçut ses premières leçons de sculpture par son père Pierre Marie, qui avait été l’élève du        sculpteur David d’Angers (1788-1856). Sous la direction de son maître, Pierre Marie participa à la réalisation du fronton du Panthéon à Paris et sculpta à Saint-Brieuc le fronton du Palais de justice dans le Parc des Promenades.

Pierre OGÉ s'adonne d'abord à la sculpture sur bois et sur pierre.  A la mort de son père en 1867, alors qu’il est âgé de 18 ans,  il s’installe à Paris où il fréquente assidûment l'atelier de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) puis celui de Louis Eude (1818-1889).Sous la direction de Carpeaux, le jeune statuaire participe à l’élaboration de la commande d’une fontaine pour les Jardins du Luxembourg (les Quatre Parties du Monde), il travaille au fronton de l'Hôtel de Ville de Valenciennes et participe à la réalisation du Monument à Antoine Watteau.
Pierre OGÉ combat en 1870 dans l'armée de la Loire. Il expose pour la première fois des œuvres au Salon de 1873 et continue d’exposer jusqu’en 1911. Pierre OGÉ remporte des mentions honorables aux Salons de 1880, 1883, et 1885. Il reçoit une médaille de bronze aux Expositions Universelles de 1889 et 1900.[1]

En 1880, le plâtre du Pilleur de Mer (n°6582) est acquis par la Ville de Paris au Salon. L’oeuvre est actuellement

conservée au musée d’Art et d’Histoire de Saint-Brieuc. Le bronze, exposé à la fois au Salon de

1881 (n°4162) et à l’Exposition Universelle de 1889, lui valut une médaille de bronze. 

Le Pilleur de Mer orna le Parc des Buttes-Chaumont jusqu’à sa disparition sous l’occupation allemande.

 

En 1883, Pierre OGÉ expose le plâtre de Virginie au Salon des Beaux-Arts (n°4027) et à l’Exposition Nationale des Beaux-Arts. Le plâtre est attribué en 1884 au musée d’Art et d’Histoire de Saint-Brieuc. L’œuvre est présentée à l’Exposition Universelle de 1900 (n°477). Traduite en terre cuite, Virginie est à nouveau présentée au Salon de 1886 (n°4373), puis, réapparait en marbre au Salon de 1909 (n°2747).
On connaît aussi de lui :
Un oeil-de-boeuf pour l'escalier des Fêtes à L'Hôtel de Ville réalisé en 1880, commande de la Ville de Paris.
La statue de plâtre du Roi de Mer présentée au Salon de 1887 (n°4344) et conservée au musée de    Lorient. 

Le monument au poète Brizeux (1806-1858) inauguré dans le square de Cherbourg, le 9 septembre 1888, à Lorient.

Le monument à Jean-François-Pierre Poulain-Corbion (1743-1799), maire de Saint-Brieuc député aux Etats généraux  est inauguré place de la Préfecture, à Saint-Brieuc, le 26 août 1889. La statue est démantelée puis fondue sous l’occupation allemande.

De son vivant, le sculpteur avait donné un buste de Poulain-Corbion au musée de Morlaix.

En 1891, il réalise une statue agenouillée en pierre de Mgr Bouche pour la cathédrale de Saint-Brieuc.

En 1892, il crée le Monument des Mobiles des Côtes du Nord tués pendant la Campagne de 1870   à Saint-Brieuc. Initialement installé sur le Champ de Mars et actuellement au Cimetière de l’ouest.

                  En 1893, il restaure les statues du célèbre sculpteur Antoine Coysevox (1640-1720) à Brest.

Le Monument à Dupuy de Lôme (1816-1885) est inauguré sur la place d’Armes à Lorient, en juin 1899. Le projet figurait au Salon de 1896 (n°3722).

Au Salon de 1895, il présente le buste en marbre de M. Albert Christophle, gouverneur du Crédit Foncier de France (n°3382).

La statue de plâtre Ahez est présentée au Salon de 1896 (n°3721), musée d’Art et d’Histoire de Saint-Brieuc.

Enfin de nombreux bustes commandés par l'Etat complètent la longue série des oeuvres du sculpteur au nombre desquels il faut noter le buste du comte Philippe Antoine Merlin dit Merlin de Douai (1754-1838), homme politique et avocat, décorant la salle du Jeu de Paume à Versailles ; celui du chirurgien Pierre-Joseph Desault (1744-1795) de l'Ecole de Médecine de Paris (commande par la direction des Beaux-Arts en 1885) ; et enfin le buste de l’historien Numa Denis Fustel de Coulanges (1830-1889) attribué en 1905 au Lycée Lakanal de Sceaux.


N'oublions pas de mentionner aussi la célèbre statuette, si répandue : Marguerite inspirée du Faust de Charles Gounod (1818-1893)[3] et éditée en quatre dimensions, 120, 80, 60 et 45 cm par le fonderie Susse[4]. La statuette est aussi éditée en terre cuite par M. Chineau et présentée à l’Exposition universelle de 1889, à coté d’une seconde œuvre de Pierre OGÉ : Jeanne d’arc. [5]


Pierre OGÉ fut membre de la Société des Artistes français, il a été professeur de sculpture à l'Institution Nationale des Sourds-Muets.


 

 [1] Cf. Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivants, Salon des artistes français, 1900.

[2] Cf. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle, Paris : E. Champion, 1921.

[3] Comme le suggère l’hommage du sculpteur au compositeur à travers son Souvenir à Gounod, exposé au Salon de 1894 (n°3442).

[4] Cf. Pierre Kjellberg, Les bronzes du XIXe siècle : dictionnaire des sculpteurs, Paris : Éd. de l'Amateur, 2005.

[5] Cf. E. Monod, « La Céramique », L’exposition Universelle de 1889, Tome 3, p. 202.

 

Le vendredi 1er juin 2012, dans la salle du Conseil de l'Hôtel de ville de Saint-Brieuc, Agathe Cabau, historienne d'art, a prononcé une conférence sur Pierre Ogé.

 

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06/02/2014

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