Compte-rendu du rassemblement et de l'AG du 29/10/2010
Association Républicaine Poulain-Corbion
26, Rue Gauguin 22000 SAINT-BRIEUC
Tel : 02 96 33 65 49
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Compte-rendu du rassemblement et de l’Assemblée Générale du vendredi 29 octobre 2010.
Le rassemblement devant la plaque Poulain-Corbion
A 18 heures, devant la plaque, apposée sur la cathédrale, place du Général de Gaulle se sont réunies une quarantaine de personnes. Philippe Guéniffey, Maire-Adjoint représentait le Maire Bruno Joncour ; Michel Brémont, Vice-Président du Conseil Général représentait le Président Claudy Lebreton.
Edouard Le Moigne a salué les descendants de Poulain-Corbion présents ou excusés ainsi que les responsables d’associations présents au nom de leurs organisations ou à titre personnel
Deux journalistes d’Ouest-France et du Télégramme étaient présents et ont ensuite rendu compte du rassemblement dans leurs éditions locales.
Les circonstances de la mort de Poulain-Corbion
Les circonstances de la mort violente de Poulain-Corbion dans la nuit du 25 au 26 octobre 1799. (4-5 brumaire an VIII) été rappelées. Elles sont résumées sur la plaque apposée sur le mur de la cathédrale, place du Général de Gaulle (anciennement Place du Pilori, puis Place de la Liberté sous la Révolution).
Deux documents relatent de manière détaillée la descente des Chouans sur la ville, et les échauffourées qui se traduisirent par une dizaine de morts dont celle du Procureur de la ville représentant le gouvernement de la République : Poulain-Corbion.
Le premier de ces documents est le rapport officiel de l’Administration départementale, adressé dès le 7 brumaire, à toutes les communes des Côtes du Nord ; le second est la lettre publiée en 1868 dans la presse locale, par un descendant de Poulain-Corbion, s’appuyant sur plusieurs témoignages difficilement contestables.
Ce rassemblement était aussi l’occasion de souligner les réalisations opérées sous la mandature municipale de Poulain-Corbion de 1779 à 1789 : aménagement de la place Duguesclin, pavage de rues, construction du quai du Légué côté St-Brieuc… Et de brosser à grands traits l’engagement du député de St-Brieuc de 1789 à 1791 : abolition des privilèges, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, substitution des départements aux provinces….Sur proposition de Poulain-Corbion, c’est le Paimpolais Nicolas Armez dont Saint-Brieuc garde le souvenir au travers du nom d’un des quais du Légué, qui devint le premier administrateur , équivalent au Président du Conseil Général actuel, du département des Côtes-du-Nord.
Le monument de 1889
Il était opportun de rappeler l’édification du monument de 1889, œuvre de l’artiste briochin Pierre Ogé, celui-ci ayant par ailleurs laissé plusieurs œuvres dans la ville : au musée, dans la cathédrale et au cimetière de l’Ouest avec le monument aux morts de 1870. La ville avait dès 1880 souligné l’héroïsme de Poulain-Corbion par une plaque placée en hauteur sur le mur de la cathédrale dont on peut reconnaître encore les traces des fixations, bien visibles au-dessus de la plaque actuelle, cette dernière datant du lendemain de la seconde guerre mondiale.
Ainsi, au premier centenaire de la Révolution française, sous la Municipalité Charles Pradal, Saint-Brieuc honorait le grand républicain par une œuvre magistrale placée au niveau de l’Hôtel de ville lui aussi inauguré cette même année.
Armand Dayot
.Quelques mots devaient être consacrés à Armand Dayot, qui fut à l’initiative du monument de 1889. Personnalité séduisante aux multiples facettes, originaire de Paimpol , sa ville lui ayant érigé une statue, près de la mairie. Œuvre du Rennais Jean Boucher, le buste en bronze fondu par les Allemands –comme la statue de Poulain-Corbion !--, a été remplacé depuis par une sculpture en granit.
Armand Dayot est d’abord un critique d’art avisé. Inspecteur des Beaux-Arts et des musées, il vulgarise au travers de nombreuses éditions, les réalisations d’artistes français ou étrangers. Il est familier des grands créateurs de son époque : on se souvient de son amitié avec le sculpteur Rodin.
Avec un autre des ses amis, l’écrivain Pierre Loti, il lance une organisation de secours aux veuves et orphelins des pêcheurs d’Islande.
Pendant la longue controverse de l’Affaire Dreyfus, il prend fait et cause pour ce dernier.
Par ailleurs, à l’instar de nombreux Bretons installés dans la capitale, il milite pour intégrer la Bretagne dans la République encore fragile. C’est ainsi que les Bretons de Paris vont donner naissance aux Bleus de Bretagne pour contrebalancer les menées de l’Union Régionaliste Bretonne, ouvertement antirépublicaine. C’est aux Bleus de Bretagne que l’on doit ainsi les nombreux monuments républicains de notre région : Poulain-Corbion à Saint-Brieuc, Lazare Hoche à Quiberon, Ernest Renan à Tréguier, Aristide Briand à Trébeurden, pour n’en citer que les plus connus.
Le projet de nouveau monument.
La Municipalité actuelle de Saint-Brieuc et son maire, entendent refaire le monument enlevé par les armées d’occupation en 1942 : réhabilitation du patrimoine historique de la ville et défense des valeurs républicaines que Poulain-Corbion a incarnées de son vivant et dans sa mort tragique.
Un groupe de travail a été mis sur pied, sous la présidence de Bruno Joncour avec délégation à Philippe Guéniffey, avec des élus de la municipalité y compris de la minorité, des représentants des services techniques et des membres de l’Association. Le Directeur des Bâtiments de France, légalement consulté, n’a fait aucune opposition sauf à s’assurer de la solidité des fondations de la future réalisation. Nous en sommes à la phase des appels d’offres pour la sculpture en bronze, le socle devant être réalisé par les élèves en taille de la pierre du Lycée Jean Monnet de Quintin.
Des dispositions sont étudiées pour financer l’opération par un recours à des subventions et au mécénat afin de couvrir un investissement de l’ordre de 100 000 euros.
Le rassemblement s’est terminé par le traditionnel dépôt d’un bouquet de fleurs devant la plaque.
L’Assemblée Générale
Elle s’est tenue à l’issue du rassemblement, à partir de 19 heures, dans une salle du Temps libre, sous la présidence de Marylène Chenet.
Philippe Guéniffey avait tenu à être présent, marquant ainsi son intérêt et celui de la Municipalité pour notre Association.
20 participants. Plusieurs adhérents avaient demandé d’excuser leurs absences.
Le rapport d’activité a fait l’objet d’un large échange. Des précisons ont été apportées, notamment sur les dispositions du financement du nouveau monument.. L’Association s’impliquera avec la Municipalité pour démarcher les collectivités (Drac, Conseil Général, Communauté urbaine,…) pour les demandes de subventions. Les villes de Rennes et de Fougères devront être questionnées sur les modes de financement de leurs récentes réalisations des monuments Leperdit et Lariboisière également refaits après leur destruction pendant la seconde guerre.
Un dossier pour solliciter le mécénat d’entreprises est en cours de réalisation
Une souscription sera aussi lancée par l’Association : ses modalités seront à définir.
Après le vote à l’unanimité du Rapport d’activité de l’année écoulée, le quitus est voté pour la trésorière qui fait état d’un actif de 1353, 64 euros.
60 adhérents sont à jour de leur cotisation. Celle-ci est maintenue à 8 euros.
L’AG envisage avec satisfaction la possibilité d’une conférence publique sur un thème en rapport avec le projet de nouveau monument.
La demande qui nous est faite d’acheter le lot d’une centaine d’assiettes Coupé donne l’occasion de rappeler la générosité de Louis Gautier récemment décédé. L’AG donne son accord pour proposer la somme de 500 euros.
L’élection du bureau a conduit à décider de créer les fonctions de vice-président, de secrétaire-adjoint et de trésorier-adjoint.
Président : Edouard Le Moigne ; Vice-Présidents : Marcel Hellio et Jean-Pierre Grall ; Secrétaire : Marylène Chenet : Secrétaire-adjoint : Quentin Renault ; Trésorière : Catherine Quintin ; Trésorière-adjointe : Yvonne Le Moigne ; Membres : Jacques Châtillon ; Muriel Cottret ; Michel Guillaume ; Michel Guitton ; Jean-Louis Mélou ; Auguste Robin.
La séance a été levée aux environs de 20 heures.
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